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Que n'a-t-on entendu sur la CFTC ? Vous trouverez dans cette page comment la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens se positionne sur les fondamentaux du syndicalisme.

 Les textes ci-dessous sont extraits du livre de Jacky DINTINGER "Qu'est-ce que la CFTC".

« Pour l'essentiel, la vocation du syndicalisme chrétien est d'apporter aux hommes, notamment aux travailleurs salariés, dans la vie économique et sociale, le "supplément d'âme" [...] devant les progrès matériels rendus possibles par la civilisation technique et industrielle. Comme toute organisation syndicale, bien sûr nous œuvrons en vue du mieux-être des travailleurs et de leurs familles, mais nous sommes attentifs à ne jamais séparer de cet objectif la recherche des meilleures possibilités d'épanouissement moral des êtres humains et du respect de leur dignité. »

Cette formule résume en quelques mots l'ambition qui caractérise l'engagement de la CFTC.

 

Le syndicalisme doit-il être une structure de lutte, de résistance ou de cogestion ?

Par nature, le syndicalisme a une dimension de lutte, puisqu'il est le droit reconnu aux travailleurs de s'unir pour défendre leurs intérêts. À première vue, les intérêts primordiaux de l'employeur et ceux des salariés peuvent apparaître contradictoires: si la finalité de l'entreprise est la satisfaction du client, le moyen de son existence, qui prend aujourd'hui souvent la valeur obsédante d'un absolu, est le profit. Le salarié, quant à lui, est motivé en premier lieu par le besoin de gagner sa vie. D'où certaines tensions qui peuvent conduire à l'affrontement. Le syndicalisme prend alors tout son sens de structure de lutte. Son action est également dans ce cas une résistance au poids des impératifs économiques et financiers, lorsqu'ils dictent comme étant la seule voie le mépris des hommes et des femmes.

Mais la CFTC considère que cette lecture « à première vue » du monde du travail, conçu comme lieu de rapports de forces, peut et doit être dépassée. C'est d'ailleurs l'intérêt des entreprises aussi bien que des salariés.

La CFTC partage l'attachement au dialogue social avec les autres représentants du syndicalisme dit « réformiste ». Mais chacun a sa conception du réformisme. Pour la CFTC, la négociation n'est pas une expression parmi d'autres du rapport de forces, ni même seulement le moyen de l'organiser et de lui donner une issue positive. Elle doit permettre au contraire de dépasser ce rapport de forces dans une vision partagée.

Pour elle, il ne saurait donc y avoir, dans cette perspective, de véritable opposition entre syndicalisme de lutte et syndicalisme de négociation. Mais il s'agit là, non pas d'une lutte « contre » un adversaire à vaincre, mais d'une lutte « pour » une plus grande justice, une plus grande solidarité, une plus grande prospérité. En revanche, la notion de cogestion lui pose problème car elle suppose une association aux décisions de gestion, lourdes parfois de conséquences pour l'emploi, ce qui lui semble dépasser le cadre de l'action syndicale. Quand la gestion et le contrôle sont dans les mêmes mains, il n'y a plus ni gestion ni contrôle. La CFTC préfère la notion de participation des salariés aux décisions d'orientation de l'entreprise, qui permet de faire valoir le point de vue des salariés avant la prise de décision. Elle a pour ambition de faire de l'entreprise un lieu où peuvent se constituer une ou des communautés de personnes, attachées à un but commun.

Syndicalisme et politique sont-ils nécessairement liés ?

La conception des rapports entre syndicalisme et politique représente une ligne de clivage forte à travers l'histoire syndicale. La CFTC, dès sa création, s'est démarquée par son indépendance totale à l'égard des partis politiques en place et a toujours tenu ce cap.

Pour elle, syndicalisme et politique entretiennent bien une relation nécessaire. En effet, l'un et l'autre contribuent à la réalisation du bien commun, le premier dans un domaine spécifique de compétence et la seconde pour l'ensemble de la société. Si la vocation du syndicalisme est la défense des intérêts des salariés, il est évident que ces intérêts ne sont pas sans liens avec les politiques économiques et sociales décidées par l'État.

Pour autant, dans une démocratie bien comprise, syndicalisme et politique ne doivent pas être liés, au sens de dépendants l'un de l'autre. Pour la CFTC, l'exercice sain de la démocratie requiert au contraire une stricte distinction des responsabilités entre action syndicale et action politique. Les syndicats appartiennent à ce que l'on appelle la société civile, c'est-à-dire des personnes organisées pour des objectifs qui leur sont propres, hors de la sphère politique et de la sphère étatique. Les organisations de la société civile jouent un rôle considérable dans la structuration de la société et dans le débat politique. Au sein de la société civile, les syndicats ont plus particulièrement pour mission de représenter et défendre les intérêts des travailleurs, d'alerter l'opinion publique sur la situation connue dans le monde du travail et d'apporter leur expertise d'acteurs proches du terrain. La sphère politique, quant à elle, a pour fonction d'agréger les divers intérêts qui s'expriment dans la société afin d'élaborer des décisions conformes à l'intérêt général.

Par ailleurs, la démocratie sociale repose, pour la CFTC, sur l'adhésion en grand nombre de travailleurs venus de divers horizons aux organisations syndicales. Il est donc pour elle indispensable de respecter la liberté d'opinion des adhérents et de s'abstenir de les engager dans des options ou des actions politiques dans lesquelles ils ne reconnaîtraient plus le sens de leur adhésion.

C'est dans cet esprit que la CFTC affirme, dans ses statuts, sa stricte indépendance à l'égard de tout groupement extérieur, politique ou religieux. L'appartenance à la CFTC est cependant incompatible, parce que fondamentalement contraire à ses principes, avec l'adhésion ou la manifestation ouverte de sympathie à des fondations politiques qui militent en faveur de l'instauration de systèmes totalitaires ou xénophobes ou qui y coopèrent.

La politisation de certains syndicats, qui est une tradition particulière à la France, a été largement responsable de l'affaiblissement du syndicalisme dans notre pays. L'indépendance par rapport au politique correspond à une des principales attentes des salariés à l'égard du syndicalisme. Elle est un atout pour maintenir l'exigence revendicative quel que soit le gouvernement en place.

Les relations de la CFTC avec les autres organisations syndicales ?

La CFTC pratique une stratégie d'alliance équilibrée et sans privilège ni exclusive, sans négliger l' existence de syndicats autonomes. Elle le fait notamment dans le cadre des négociations collectives ou des relations avec les pouvoirs publics, de telle manière que l'intérêt des salariés l'emporte sur les intérêts concurrentiels des différentes organisations syndicales elles-mêmes. Elle est prête à organiser des actions ou même des structures communes, à but nettement déterminé, avec d'autres organisations syndicales, en vue d'augmenter les chances d'atteindre des objectifs essentiels.

De tels rassemblements doivent cependant éviter la prépondérance d'une organisation et sauvegarder l'autonomie de décision et l'originalité de chacun.

C'est par exemple dans cet esprit que travaille le Comité intersyndical de l'épargne salariale, auquel participe la CFTC, avec trois autres organisations syndicales.

Les salariés veulent que les syndicats expriment des convictions claires, mais ils attendent aussi que les syndicats sachent agir ensemble quand l'essentiel est en cause. En ce sens, la coopération intersyndi­cale est souhaitable lorsqu'elle se fonde sur des objectifs réels et peut être réalisée avec une garantie totale de respect et de libre expression des diverses conceptions relatives à 1 'homme et à la société.

Pour la CFTC, la liberté syndicale et, donc, le pluralisme sont une richesse qui correspond à l'expression des différentes cultures syndicales. Les remettre en cause, au nom d'une prétendue modernisation des relations sociales, irait dans le sens d'un syndica­lisme officiel, contraire à la démocratie sociale, et donc des Droits de 1 'homme.

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